La Royal Navy voulait à tout prix empêcher les Allemands ou les Italiens de s'emparer de la flotte Française. Il y avait d'un côté l'amiral Somerville, commandant la Force H de Gibraltar, et de l'autre le vice-amiral Gensoul, commandant l'escadre de la base de Mers El-Kébir, près d'Oran, en Afrique du Nord. Les Anglais avaient engagés un croiseur de bataille, 2 cuirassés, 1 porte-avions, 2 croiseurs et 10 destroyers. La flotte Française comptait 2 croiseurs de bataille, 2 cuirassés, 15 torpilleurs, 6 destroyers et 6 sous-marins. Le cabinet Churchill proposa une fusion de la France et de l'Angleterre, qui aurait eue pour conséquence d'éviter une paix séparée qui excluait l'alliance conclue entre Paris et Londres, mais cela n'eut pas de résultats. Il fit donc savoir au gouvernement Français qu'il acceptait une paix unilatérale, mais à condition que la Marine Française gagne les ports Britanniques.
La flotte française à Mers El-Kebir en 1940La Royal Navy voulait empêcher les Allemands ou les Italiens de s'emparer de la flotte Française. Il y avait d'un côté l'amiral Somerville, commandant la Force H de Gibraltar, et de l'autre le vice-amiral Gensoul, commandant l'escadre de la base de Mers E-Kébir, près d'Oran, en Afrique du Nord. Les Anglais avaient engagés un croiseur de bataille, 2 cuirassés, 1 porte-avions, 2 croiseurs et 10 destroyers. La flotte Française comptait 2 croiseurs de bataille, 2 cuirassés, 15 torpilleurs, 6 destroyers et 6 sous-marins. Le cabinet Churchill proposa une fusion de la France et de l'Angleterre, qui aurait eue pour conséquence d'éviter une paix séparée qui excluait l'alliance conclue entre Paris et Londres, mais cela n'eut pas de résultats. Il fit donc savoir au gouvernement Français qu'il acceptait une paix unilatérale, mais à condition que la Marine Française gagne les ports Britanniques.
Les amiraux Allemands et Italiens demandaient de leur côté une reddition sans conditions de la flotte de guerre Française, mais Hitler, qui voulait un État Français neutre, disposant d'un territoire, d'un empire colonial, et d'une marine, s'y opposa. Les clauses navales(article 18) des conventions d'armistice des 22 et 24 juin, signées par les émissaires de Pétain, prévoyaient que les navires Français seraient désarmés dans leurs ports d'attache, sous le contrôle de l'Allemagne et de l'Italie. Ces clauses précisaient aussi que les bâtiments Français ne seraient pas utilisés par les puissances de l'Axe pour la guerre.
La Kriegsmarine occupait alors un front de mer qui allait du cap Nord à Brest. Les Britanniques avaient peur que les Allemands n'utilisent la flotte Française contre eux. Le 27 juin, ils décidèrent donc de mettre hors d'état de nuire la Marine Française, cette opération avait pour nom de code Catapult. Mais les Britanniques ne savaient pas que les installations portuaires de l'Atlantique et de la Manche avaient été sabotées par les marins Français, avant l'arrivée des troupes Allemandes, que l'amiral de la flotte, Darlan, avait donné l'ordre à tous ses états-majors de saborder leurs bâtiments si les Allemands essayaient de s'en emparer, et surtout que Hitler avait accepté que les navires Français soient désarmés en Afrique du Nord, c'est-à-dire hors de portée des armées Allemandes et Italiennes.
Le 3 juillet 1940, les navires Français ancrés dans les ports Britanniques furent saisis. Pendant ce temps la force H, composée du croiseur de bataille Hood (9/64), des cuirassés Resolution et Valiant et du porte-avions Ark Royal (7/64), apparue à l'aube devant la rade de Mers El-Kébir. Le vice-amiral Gensoul était en train de procéder au désarmement de la force de raid Française de l'Atlantique. L'amiral Somerville lui adressa un ultimatum : il avait 6 heures pour choisir entre : rejoindre la Royal Navy dans sa lutte contre l'Allemagne, saborder ses bâtiments ou accepter de gagner sous escorte un port Britannique, Américain ou les Antilles Françaises. Dans le courant de l'après-midi, un compromis était sur le point d'être trouvé, après que Somerville ait prolongé son délai. Mais l'adjoint de Darlan fit savoir par radio à Gensoul que les escadres Françaises de Toulon et d'Alger se portaient à son secours. Les Britanniques captèrent ce message et Londres ordonna à Somerville d'intervenir.
A 16h53, le 4 juillet 1940, la force H fit feu sur la flotte Française. Le croiseur de bataille Dunkerque et le cuirassé Provence, touchés, durent s'échouer. La partie arrière du contre-torpilleur Mogador fut détruite. Le cuirassé Bretagne prit feu, après avoir été touché par une salve, et coula. Le croiseur de bataille Strasbourg parvint à sortir de la rade et rejoignit Toulon le lendemain. Le 6 juillet, les avions-torpilleurs de l'Ark Royal revinrent finir le travail en bombardant le Dunkerque et en faisant exploser le patrouilleur Terre-Neuve. Le cuirassé Richelieu (5/64), qui était amarré à Dakar depuis le 18 juin, fut attaqué et endommagé, dans la nuit du 7 au 8 juillet, par les appareils du porte-avions Hermes. A Alexandrie, l'amiral Godfroy, commandant la force X, accepta l'ultimatum de l'amiral Cunningham et donna son accord pour désarmer ses navires sur place. En 1942, la force X combattit pour la libération de l'Europe.
L'attaque de la flotte françaiseLes Anglais n'eurent aucune perte, mais il y eut du côté Français 1 cuirassé coulé, 1 croiseur de bataille et un cuirassé endommagés, et surtout 1 297 marins tués. A cause de cette action, la Marine Française, dont une partie se saborda à Toulon en 1942, ne prit pas part au combat contre les forces de l'Axe avant 1943...
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